Vous avez peut-être remarqué que votre enfant traverse une phase où il dit souvent « non » ou fait preuve de résistance face à vos demandes. Ne vous inquiétez pas, cela est tout à fait normal et s’appelle la période d’opposition.
Dans cet article, nous allons explorer les raisons pour lesquelles cette phase se produit, comment la comprendre et comment gérer au mieux ce comportement.
Pourquoi la période d’opposition ?
La période d’opposition survient généralement entre l’âge de 18 mois et 4 ans, mais peut parfois commencer plus tôt ou durer plus longtemps. Elle correspond à un développement important dans la vie de l’enfant, notamment en termes d’autonomie et d’affirmation de soi.
En effet, durant cette phase, l’enfant commence à percevoir sa propre différence et ses propres besoins, et cherche ainsi à s’affirmer et exprimer son individualité.
Comprendre les manifestations de l’opposition
Il faut bien comprendre que lorsqu’un enfant fait preuve d’opposition, il ne cherche pas nécessairement à défier l’autorité des adultes, mais plutôt à affirmer son indépendance et à tester les limites. Voici quelques exemples de comportements typiques de cette période :
- Refus : L’enfant refuse systématiquement ce qu’on lui propose, même s’il aime cela ou en a besoin.
- Négociation : L’enfant cherche à négocier pour obtenir ce qu’il veut ou éviter ce qu’il ne veut pas faire.
- Procrastination : L’enfant retarde volontairement une action, par exemple en traînant des pieds pour aller se coucher.
- Colères et crises : L’enfant exprime sa frustration de manière intense, souvent accompagnée de pleurs et de cris.
Gérer la période d’opposition avec bienveillance
Pour aider votre enfant à traverser cette phase sereinement, il est important d’adopter une attitude compréhensive et bienveillante. Voici quelques conseils pour gérer les manifestations d’opposition :
1. Exprimer l’écoute et l’empathie
Montrez à votre enfant que vous comprenez ses besoins et respectez ses choix, tout en fixant des limites claires et sécurisantes. Par exemple, si votre enfant refuse de manger un aliment, proposez-lui une alternative acceptable (comme un autre légume), afin de lui donner le sentiment de pouvoir choisir et décider.
2. Eviter les rapports de force
Inutile de vous engager dans une lutte de pouvoir avec votre enfant, cela ne fera qu’accentuer son opposition. Essayez plutôt de détourner son attention vers une autre activité ou de proposer un compromis qui convienne à tous les deux.
3. Encourager l’autonomie
Laissez votre enfant prendre des décisions et assumer des responsabilités adaptées à son âge, afin de renforcer son sentiment d’indépendance et sa confiance en lui. Par exemple, laissez-le choisir ses vêtements le matin, ou demandez-lui de vous aider à mettre la table.
4. Apprendre à gérer les émotions
Aidez votre enfant à exprimer et comprendre ses émotions, notamment lorsqu’il est contrarié ou en colère.
Vous pouvez par exemple lui apprendre à nommer ses sentiments (« Je vois que tu es fâché parce que tu ne veux pas aller à la sieste ») et lui proposer des stratégies pour se calmer (comme respirer profondément ou serrer fort un objet).
La période d’opposition : une étape nécessaire au développement
Il est essentiel de garder à l’esprit que la période d’opposition n’est pas un caprice ou un défaut de comportement, mais bien une étape cruciale du développement de l’enfant. En traversant cette phase, il apprend à mieux se connaître, à exprimer ses besoins et à affirmer son identité.
Avec patience et compréhension, vous pouvez contribuer à faciliter ce passage délicat et ainsi renforcer le lien qui vous unit à votre enfant.